On est prêt à parier une bille que vous avez déjà entendu parler de copywriting et d’écriture SEO. Mais êtes-vous calé sur l’UX writing, ou l’art de designer avec des mots ? On vous met à la page.
L’UX writing, mais c’est quoi encore ce charabia ?

Do you speak UX ?
UX writing : une pratique de géants
Né aux États-Unis, « l’UX writing », ou « User eXperience writing », s’est démocratisé depuis 2010, plébiscité par les géants du web que sont Google, Apple ou encore AirBnB. Mais de quoi parle t-on exactement ? Il s’agit d’une approche centrée utilisateur, qui intègre le contenu et le texte (ça, c’est la partie “writing) à l’expérience globale (ça, c’est l’UX), tout en traduisant l’identité de la marque ou de l’entreprise. Ça va, vous suivez ? Pas de panique on vous explique tout aujourd’hui.
L’art du bon mot
Chaque mot a un impact sur la personne qui le lit, qu’il s’agisse d’un processus conscient ou inconscient. La mission de l’UX writing, c’est de simplifier la compréhension des interfaces et des parcours digitaux via le choix des bons mots. Car si l’esthétique joue un rôle fondamental dans la satisfaction d’une expérience digitale, le design à lui seul ne fait pas tout. Ce sont les mots, combinés à un design réfléchi, qui vont guider l’utilisateur à travers l’interface.
Concrètement, l’UX writing permet :
- D’optimiser l’utilisabilité et l’ergonomie d’un site en éliminant les points de friction
- De garantir le confort du parcours et fluidifier la navigation
- D’àccroître l’engagement et l’efficacité d’un contenu en favorisant les interactions
- De personnaliser l’expérience en affirmant l’image de marque
L’UX writing nous rappelle que l’information est à l’origine de toute interface. Et que, dans un monde idéal, le travail sur le contenu ne devrait pas intervenir à la fin du processus de conception, mais plutôt dès le début, lors de la définition de l’architecture de l’information d’un produit, d’un parcours ou d’un écran.
"Le contenu précède le design. Le design en l'absence de contenu n'est pas du design, c'est de la décoration."
SEO, Copywriting, UX writing… C’est la guerre ?
UX writing, copywriting, rédaction web SEO… Les métiers du digital évoluent, et c’est bien normal. Alors, comment s’assurer de faire appel à la bonne technique de rédaction ? Comment s’assurer d’avoir des pages bien référencées ET des call-to-actions qui fonctionnent ET de la personnalité dans ses wording ?
Chez la boucle, on croit très fort à l’art du compromis (c’est notre côté vieux sage). On vous invite à jongler entre les différentes techniques afin de tirer de chacun de leur parti.

Très concrètement, on vous conseille de la jouer sur plusieurs tableaux :
- Chouchoutez votre SEO : plaire à Google n’est pas optionnel. Soignez vos mots-clés, balises et métadonnées, choisissez des mots-clés pertinents et intégrez-les naturellement dans vos titres et contenu.
- Misez sur l’UX writing : cette nouvelle discipline va vous aider à rendre votre interface intuitive et agréable. Privilégiez des messages clairs et sans ambiguïté, en utilisant un langage simple et direct (on vous donne quelques tips plus bas). Assurez-vous que votre contenu est accessible à tous et que vos instructions soient claires. Maintenez un ton cohérent qui reflète votre marque et guidez les utilisateurs avec des boutons d’appel à l’action visibles et descriptifs.
- Le tout en conservant vos best practices de copywriting pour être concis, engageant et orienté vers l’action. Allez droit au but avec des phrases courtes et percutantes, et utilisez des verbes d’action forts pour capter l’attention.
Le secret du succès ? Un cahier des charges bien défini, et un travail d’équipe. En effet, derrière une expérience utilisateur agréable, on retrouve surtout une jolie coopération en coulisses : des teams produits, design et marketing qui communiquent bien et avancent dans la même direction. C’est beau, quand même.
3 règles d’or de l’UX writing à appliquer
Vous l’avez compris : l’UX writing nous invite à choisir nos mots avec soin pour créer ou améliorer l’expérience d’un produit digital. Voici 3 actions concrètes à mettre en place dès que possible. Oui, vous repartez avec des devoirs.
1) Misez sur la cohérence
C’est l’un des aspects les plus importants de la rédaction UX. Vous ne pouvez créer un texte UX de qualité que s’il s’aligne sur le style et le ton que vous avez choisi.
✓ Si deux boutons call-to-action génèrent la même action, ils doivent contenir le même message. Par exemple, si vous avez pris l’habitude d’utiliser la terminologie “Inscrivez-vous” sur votre site web, évitez d’utiliser une tournure différente telle que “Adhérez” sur d’autres supports.
✓ Utilisez des termes et expressions uniformes sur l’ensemble de vos canaux.
On prend exemple sur : Staycation, la plateforme qui permet de réserver un séjour dans un hôtel de luxe à prix réduit. On retrouve de nombreux éléments de langage propres à l’imaginaire des vacances sur leur homepage, mais les call-to-action vont droit au but et sont tous identiques : « accédez aux offres ».

2) Soyez spécifique
Ici, l’enjeu est souvent de trouver le juste équilibre entre un tone of voice un peu bavard, avec de l’humour et de l’esprit, et un copywriting très « droit au but ».
✓ Utilisez des verbes et des intitulés clairs et spécifiques
✓ Jouez la carte du personnel en utilisant le « vous » et le « nous »
✓ Usez et abusez du « ici », « aujourd’hui » « maintenant »
✓ Commencez la phrase par l’objectif principal
Voici une anecdote pour souligner l’importance de la spécificité : à ses débuts, la startup Backmarket avait intitulé sa page de confirmation d’achat “C’est votre dernier mot ?” et le traditionnel bouton “acheter” était devenu “C’est mon dernier mot Jean-Pierre”. Sauf que… Ils ont fini par le changer en constatant que la référence ne parlait plus forcément à une cible jeune et qu’il y avait une perte de performance.
On prend exemple sur : Apple Store, qui a défaut d’avoir un site à la navigation épurée, n’hésite pas à donner des indications très claires à ses utilisateurs pour leur signifier qu’ils sont au bon endroit.

3) Utilisez la voix active
Maintenir une impression de dynamisme est clé pour garder toute l’attention de vos utilisateurs et les inciter à l’action.
✓ Ecrivez au présent
✓ Éviter les négations et les doubles négations
On prend exemple sur : Ornikar, qui n’a pas peur de la jouer perso et de faire de grandes promesses dans ses call-to-action.
